sábado, dezembro 08, 2007

LUTA CONTRA O RACISMO: Sinhora se encendeia em Belgica /// AFRICAN WOMAN SETS HERSELF ON FIRE TO PROTEST AGAINST RACISM - Danger

AFRICAN WOMAN SETS HERSELF ON FIRE TO PROTEST AGAINST RACISM :
 
 
The horrifying sight which traumatized shoppers and office workers in the centre of Luxembourg City last week has now been labelled as a protest against racism. The Belgian woman of Congolese origin who set herself alight in the middle of Place d'Armes told witnesses that she was doing it to protest against racism, moments before she carried out the desperate act which has left her in hospital fighting for her life.

Maggy Delvaux-Mufu, a mother of three in her forties, alerted several national newspapers late on Tuesday morning last week that she would be burning herself alive on place des Martyrs at 12.45 am, before setting out accompanied by her husband to walk through the centre of town to her macabre rendezvous. The police were alerted and officers were deployed to the Rousegärtchen.

But the woman changed her plan when she came across a group of journalists gathered to cover an event organised by the 'Mouvement écologique' on Place d'Armes, opposite the Cercle municipal. She soaked herself in petrol before confronting the members of the press, announcing that she was about to sacrifice her life to protest against racism. Moments later, she struck a match, turning herself into a human torch in front of hundreds of people.
Delvaux-Mufu' s husband and passers-by jumped on the burning body, attempting to stifle the flames with coats and jackets. The scene made several people feel unwell and many witnesses who filled the square at lunchtime were traumatised by the woman's shrieking screams of unimaginable pain. The flames were already extinguished when police, rescue services and the fire brigade arrived at the scene. One person is reported to have vomited after seeing the woman being transported into an ambulance. The events in Place d'Armes have also started a controversy regarding the authorities' lack of psychological support for witnesses.

Delvaux-Mufu was taken to the Bon Secours hospital in Metz, where she is being treated in a specialised ward for burns and is fighting for her life. Grand Duchess Maria Teresa visited the woman and her family at the hospital last week.

RTL television was the first to run a news flash about the incident on its website on Tuesday afternoon last week. 352 reported the bulletin in its news in brief section, shortly before going to print. Events preceding the incident only came to light later on in the week.

© Congo Vision
 
 
 
 
Tous les détails sur la Congolaise qui s'est fait immoler au Luxembourg:
 
Toutes les nuances du gris semblent s'être donné rendez-vous dans ce ciel des Ardennes. Un chien vautré dans un champ humide surveille les corneilles perchées sur un fil barbelé. Il monte la garde devant le panneau retourné qui marque la frontière avec la Belgique. On accède à Oberwampach par une route étroite.
 
Le bourg ne compte qu'une centaine de maisons - grosses fermes d'antan et demeures à tourelles de nouveaux riches, blotties dans une vallée dont la quiétude n'avait plus été troublée depuis la bataille autour de Bastogne, la ville belge toute proche, en 1944. Au-dessus du village, les pales de trois éoliennes battent l'air.
 
Leur chuintement n'étouffe pas de pleurs : à Oberwampach, on ne pleure pas pour la famille Delvaux-Mufu Mpia.
 
Mardi 5 octobre, Maggy Mufu Mpia, une quadragénaire belgo-congolaise, mère de trois enfants, a troublé la vie paisible de sa patrie d'adoption. Elle s'est arrosée d'essence en plein cœur de la capitale, Luxembourg, avant de craquer une allumette.
 
Des photographes présents par hasard ont saisi l'image de la jeune femme en feu, hurlant sa douleur. Olivier Delvaux a tenté d'intervenir mais Maggy, transportée à Metz, est morte quelques jours plus tard. Elle voulait, affirmait-elle, dénoncer les tracasseries administratives dont sa famille était l'objet et le racisme dont ses enfants étaient les victimes.
 
A l'arrière de son garage Citroën d'Oberwampach, dans un bureau aux murs jaune et vert, M. Delvaux se prend la tête entre les mains. 'Je me reproche de n'avoir pas vu son désespoir, mais j'aurais fait la même chose qu'elle. Aujourd'hui, je préférerais être mort, mais il y a mes trois enfants...'
 
Ce petit homme fluet, marqué pas la fatigue et la douleur, ne sait plus comment raconter son histoire. Sa voix puissante résonne et tonne, s'adoucissant seulement pour évoquer la visite que lui a rendue la Grande-Duchesse Maria Teresa. Il pense que beaucoup d'autres autorités de ce pays ont 'tout fait pour le ruiner' et conduire sa femme au désespoir.
 
 
PRÉTENDUE PSYCHOLOGUE
 
Le couple habitait Bruxelles avant que le mari, ingénieur, décroche un travail à Luxembourg, en 1997. L'installation se déroule sans souci particulier mais les enfants du couple connaissent leurs premières difficultés à l'école.
 
 A Ettelbrück, un garçon se fait traiter de 'sale Noir' et on l'interroge sur l'étrange couleur de sa peau de métis. La petite fille est parfois 'oubliée' sur le bord de la route par le car de ramassage et, une autre fois, reste coincée dans la porte de sortie tandis que le chauffeur poursuit son chemin.
 
La maman s'insurge quand on veut placer ses enfants dans les classes les plus faibles, sous prétexte qu'ils parlent mal l'allemand, la deuxième langue du pays. 'Un jour, une prétendue psychologue nous a lancé violemment : 'Il est hors de question de donner plus de chance à votre fille qu'à un Luxembourgeois !'', raconte Olivier Delvaux. Sa femme finira par trouver un emploi de bibliothécaire mais se serait vite rendu compte que son salaire se situait sous le minimum légal.
 
Le couple décide alors de s'installer à son compte et de mobiliser ses économies par reprendre un garage, à Oberwampach. L'affaire compte quelques ouvriers, semble rentable et devrait permettre au mari de la transformer en un petit centre commercial. Il compte sur l'aide des banques et des pouvoirs publics, qui offrent des primes à l'installation. Mais les diverses autorisations requises se feront attendre. Olivier doit fermer le garage pendant plusieurs mois, perdant au passage la concession Citroën, reprise par un concurrent.
 
A plusieurs reprises, le couple tentera de faire fléchir l'administration. En vain, affirme M. Delvaux. C'est alors que sa femme, dépeinte comme tolérante et soucieuse d'équité, aurait mûri le projet d'une action d'éclat. Son mari affirme que, jusqu'au dernier moment, il a cru qu'elle voulait enflammer des couvertures devant un ministère.
 
Le 5 octobre, alors que la police avait été discrètement alertée mais attendait Maggy à un autre endroit de la ville, elle s'est immolée.
 
Voulait-elle vraiment mourir ? La police garde un doute et devait entendre M. Delvaux de nouveau, mardi 19 octobre. Soit la veille de l'enterrement de Maggy, qui a été retardé : il aura fallu des jours et des jours pour que les pompes funèbres disposent des documents nécessaires à l'inhumation.
 
Les autorités luxembourgeoises ont, entre-temps, lancé plusieurs enquêtes, judiciaire, scolaire et au ministère des classes moyennes. Un peu tard, sans doute. A Oberwampach, trois enfants n'aspirent plus qu'à fuir le 'paisible' Grand-Duché et préfèrent ne pas regarder les photos dans les journaux.
 
Jean-Pierre Stroobants/ Le Monde


Francis*PAC


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